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Agir pour la rumba

Samedi 18 Décembre 2021 - 17:06

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De là où ils reposent pour l’éternité, il n’y a pas de doute, les pionniers de la musique moderne des deux Congo, les gros calibres des générations qui les ont suivis dans les deux sens du concept doivent avoir appris cette nouvelle-là. La rumba que par leur génie le monde entier a remarquée, reconnue et adoptée, a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, le 14 décembre 2021. Cette consécration intervient à deux semaines de la fin de l’année, comme si l’instance culturelle onusienne avait voulu offrir par avance un joli cadeau de fin d’année aux peuples du Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshasa attachés au partage de l’inspiration que leur souffle la nappe d’eau tranquille et profonde qui berce leurs deux capitales.

Que les artistes des deux rives du fleuve Congo, les intellectuels passionnés de culture, ainsi que les dirigeants des institutions publiques restés sensibles à la démarche de reconnaissance de la rumba par l’Unesco trouvent ici la reconnaissance de notre groupe de presse. A travers Les Dépêches de Brazzaville, Les Dépêches du Bassin du Congo, Le Courrier de Kinshasa et notre site internet, l’Agence d’information d’Afrique centrale a accompagné cette initiative jusqu’à son heureux aboutissement. Par nos articles de presse diversifiés, les acteurs impliqués dans le travail scientifique ainsi couronné ont commenté les étapes au cours desquelles leur passion pour le travail qui leur avait été confié s’est exprimée pleinement en dépit des difficultés rencontrées.

L’un d’eux, le Pr Joachim Emmanuel Goma Thethet, président du comité scientifique du projet pour le Congo-Brazzaville, notait dans une interview, le 16 septembre dernier, les bénéfices que les deux pays pourront tirer du succès de celui-ci. Il invoquait, entre autres attentes, la notoriété des deux Congo sur le plan diplomatique, la visibilité des artistes musiciens et, par effet d’entraînement, un enchaînement d’initiatives transversales touchant à l’éducation, à l’économie, à l’environnement, la rumba se dotant de ce fait d’un carnet d’adresses pour attirer touristes et investisseurs du monde du showbiz. Avec des retombées importantes pour les personnes qui y travailleront.

Pour tout dire, il y avait cette bataille qui consistait à obtenir le blanc-seing de l’Unesco. Elle vient d’être gagnée grâce au concours de tous. Il va rester celle de la conservation du « titre » pour emprunter au langage des sports de compétition. Quand il est déchu de son titre pour contreperformance, c’est sûr, le poids lourd toutes catégories entame une éprouvante descente aux enfers. De ce qui est obtenu, Brazzaville et Kinshasa devront œuvrer au maintien de la rumba sur la précieuse liste de l’Unesco. Il s’agira pour les deux villes jumelles, capitales des deux Congo, pour les autorités politiques, pour les créateurs et mécènes, d’agir en connaissance de cause.

Les Dépêches de Brazzaville

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