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AttiranceJeudi 28 Février 2019 - 10:23 Que l’Afrique centrale, dans son ensemble, et les deux Congo, en particulier, soient désormais au cœur des réflexions des grands investisseurs comme le démontre l’attention croissante de la communauté internationale n’a rien d’étonnant. Il y a cent cinquante ans déjà, cette partie du continent attisait toutes les convoitises comme le démontra la Conférence de Berlin, en 1885, qui en organisa la colonisation et éleva des barrières artificielles entre les peuples de la région avec toutes les conséquences néfastes que cela engendra. Ce qui est nouveau et qui change radicalement le regard que porte sur nous le monde extérieur est le fait que la donne change dans tous les domaines. Avec une population jeune qui ne cesse d’augmenter, des ressources naturelles encore très largement inexploitées, un développement rapide des nouvelles technologies, des espaces immenses qui peuvent devenir des sources inépuisables de denrées alimentaires, un abaissement progressif des frontières qui empêchaient la création d’une communauté économique intégrée, des voies de communication routières et fluviales en plein développement, des ports maritimes bien équipés, l’Afrique centrale a maintenant toutes les pièces entre les mains pour devenir en quelques années l’un des marchés les plus attrayants, les plus attirants de la planète. Seules lui manquent, dira-t-on, la stabilité politique et la sécurité intérieure qui garantiront aux investisseurs que leur mise ne sera pas confisquée ou détruite comme ce fut le cas dans plusieurs pays en raison des troubles ethniques, religieux ou autres qui les rongeaient. Mais c’est précisément sur ce terrain que les dirigeants de l’Afrique centrale concentrent aujourd’hui leur attention, leur énergie comme on le voit en Centrafrique ou chez notre voisine et notre sœur, la République démocratique du Congo. D’où l’idée qui fait lentement mais sûrement son chemin, selon laquelle le véritable enjeu des prochaines années sera l’intégration régionale, c’est-à-dire la fusion dans un ensemble cohérent des diverses communautés qui composent le Bassin du Congo. Si rien n’est encore joué, il semble bien, cependant, que les cartes soient en cours de redistribution sur la table institutionnelle avec toutes les conséquences positives que cela aura pour les peuples de l’Afrique centrale.
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