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Confiance

Vendredi 10 Avril 2015 - 16:26

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Alors que la classe politique congolaise s’engage dans un de ces débats sans fin qu’elle affectionne, nous, simples citoyens, devons plus que jamais garder la tête sur les épaules. Autrement dit, ne pas sombrer dans la passion partisane, peser calmement le pour ou le contre des réformes qui nous seront proposées et, surtout, continuer à œuvrer afin que notre pays progresse sur la voie choisie au lendemain des guerres civiles de 1997-1998.

Même si l’enjeu du dialogue national qui s’annonce est vital pour la nation congolaise, chacun de nous doit se convaincre que c’est en réalité la somme des efforts individuels et collectifs qui assurera son destin sur des bases solides. Rien ne serait pire, dans le moment présent, que de laisser la passion politicienne reléguer au second plan le travail accompli ces quinze dernières années pour panser nos blessures, restaurer notre unité, relancer notre économie, équiper notre territoire, assurer notre sécurité intérieure et extérieure, bref faire en sorte que le passé ne l’emporte pas à nouveau sur le futur.

Parce que l’homme est mû par un penchant naturel qui le pousse à ne se préoccuper que du présent, de l’immédiat, le débat qui s’engage aujourd’hui risque, si l’on n’y prend garde, de tourner très vite au pugilat politique et, par conséquent, de faire perdre de vue aux citoyens que nous sommes les défis à relever si l’on veut que le Congo continue de progresser sur « le chemin d’avenir ». Or ce risque bien réel, seule la société civile est capable de le neutraliser en veillant à ce que celles et ceux qui s’apprêtent à parler en son nom respectent les règles du jeu démocratique.

Le Congo dispose, dans ce contexte, d’un atout majeur : celui d’avoir vécu, il n’y a pas si longtemps, des évènements tragiques qui lui ont appris où peuvent mener les passions idéologiques et politiciennes. Instruit par l’expérience, il sait comment préserver le climat de paix dans lequel il évolue présentement ; il sait aussi le prix qu’il devrait payer s’il laissait la passion l’emporter à nouveau sur la raison.

Ayons donc confiance. Et surtout veillons à ce que la raison l’emporte sur la passion.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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