Covid-19 : l’année 2022 peut marquer la fin de la phase aigüe de la pandémie

Mardi 4 Janvier 2022 - 11:32

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L’optimisme est exprimé par le chef de  l’Organisation mondale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, qui pense que la nouvelle année peut marquer la fin de la phase aigüe du coronavirus. 

Depuis 2020, le monde a enregistré 5,3 millions de décès de la covid-19, dont 1,8 million en 2020 et 3,5 millions en 2021, selon l’OMS. Actuellement, les variants Delta et Omicron font grimper des records de contamination. Le directeur général de l'OMS se dit « très préoccupé » par le fait que le variant Omicron, plus transmissible, ne conduise à « un tsunami de cas ». Il a mis  les dirigeants du monde au défi de vacciner 70% de leur population d'ici le milieu de 2022. A la fin de l’année 2021, 92 des 194 États membres ont raté  cet objectif, du fait que les pays à faible revenu n’ont reçu qu’un approvisionnement limité, selon le patron de l’OMS. « 40%, c’était faisable. Ce n'est pas seulement une honte morale, cela a coûté des vies et a fourni au virus des opportunités de circuler sans contrôle et de muter », a-t-il déploré. Il pense que les doses de rappel des pays riches pourraient faire échouer les pays à faible revenu. Le directeur général de l'OMS a appelé les pays riches et les fabricants à travailler de concert pour atteindre l’objectif de 70% d’ici à juillet 2022.

Tedros Ghebreyesus a présenté de nouveaux objectifs, invitant les pays riches à « dépasser le nationalisme à court terme et à protéger la population et les économies contre de futurs variants en mettant fin aux inégalités mondiales en matière de vaccins », ajoutant: « Nous avons 185 jours pour atteindre la ligne d'arrivée et atteindre 70% d'ici le début du mois de juillet 2022. Et le compte à rebours commence maintenant ». Mais la victoire nécessiterait de la science, des solutions et de la solidarité, a-t-il rappelé, déplorant que la politique l'emporte sur la solidarité. « Le populisme, le nationalisme étroit et la thésaurisation des outils de santé, y compris les masques, les thérapies, les diagnostics et les vaccins par un petit nombre de pays ont sapé l'équité et créé les conditions idéales pour l'émergence de nouveaux variants », a indiqué le patron de l’OMS, tout en regrettant la désinformation croissante sur la pandémie. Concernant le futur, il a noté l’apparition de nouveaux variants résistants aux vaccins actuels, ce qui nécessiterait des adaptations vaccinales. Il a appelé à un nouvel accord entre les nations, « un pilier clé » d'un monde mieux préparé pour faire face à la prochaine maladie.

L'unité de tous les pays sollicitée pour mettre fin à la pandémie

Malgré que l’année 2021 a été mouvementée, le monde sait comment mettre fin à la pandémie et promouvoir la santé pour tous en 2022, selon lui. Pour se tourner vers l’avenir, Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait le point sur les nouveaux outils de prévention et traitement de la pandémie, et pour réduire la mortalité. Néanmoins, certains pays ont fait montre d’ « un nationalisme obtus et ont amassé les vaccins », ce qui a menacé l’équité et engendré les conditions idéales pour l’émergence du variant Omicron, d’après lui. « Si nous mettons fin aux inégalités, nous mettons fin à la pandémie », pense-t-il. « Alors que nous entamons la troisième année de cette pandémie, je suis convaincu qu’elle sera celle au cours de laquelle nous y mettrons fin, mais uniquement si nous œuvrons ensemble », a martelé le chef de l’OMS, notant des avancées et des progrès.

Pour l’année 2022, synonyme de nouvelles résolutions, il a appelé à mettre fin à la pandémie. A condition que tous les pays s’unissent pour atteindre l’objectif mondial de vacciner 70 % de leur population d’ici la mi-2022 ; que les gouvernements aient recours  à des mesures sociales et de santé publique adaptées (dépistage, séquençage et notification des variants par tous les pays…) ; à porter un masque, garantir la distanciation physique, éviter les foules ; à mettre en place un cadre mondial plus solide pour la sécurité sanitaire mondiale ; et à investir dans des soins de santé primaires plus solides. Lors de ses voeux pour 2022, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré, à son tour, qu'il y avait « de vraies raisons d'espérer » au vaccin et que « 2022 serait peut être l'année de sortie de l'épidémie ». Grâce au vaccin, « nous pourrons ainsi surmonter cette vague », a-t-il ajouté.  

Noël Ndong

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