Finale du concours " Rumba na bilengue" : Mirta Joliveth Mayindou gagne la première édition

Mercredi 21 Décembre 2022 - 15:15

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Six membres du jury du concours « Rumba na bilengue » ont porté leur choix sur la jeune talentueuse Mirta Joliveth Mayindou, le 20 décembre, au mémorial Pierre Savorgnan de Brazza.

Le concours « Rumba na bilengue », initié par la Maison russe, a été organisé dans le cadre de la célébration du premier anniversaire de l’inscription de la rumba congolaise sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité. Il a pour but de valoriser et de pérenniser cette musique en milieu jeune, de dénicher les nouveaux talents.

Deux passages ont été soumis aux candidats qui ont chacun interprété deux chansons des artistes musiciens de deux Congo. Il s'est agi notamment d'« Osalagai nini », « Ebandeli ya mosala », « Si je savais ça », « Ce n’est que ma secrétaire », « Mama na pesi yo melesi », « Liberté », « Indépendance cha cha », « Ousmane Bakayoko », « Les ont dit », « Six millions y a ba soucis », « Douceur » ...

Sur six participants, trois ont été primés. La première place a été occupée par Mirta Joliveth Mayindou qui a reçu 200 000 F CFA de la Maison russe et bénéficie également de la production d’un morceau de rumba, de la promotion et du tournage d’un clip de cette maison.

 L’heureuse gagnante a su captiver l’attention du public lors de ses deux passages, guitare à la main, chant dans la bouche. Ayant commencé à jouer à la guitare à l'âge de 5 ans, cette jeune lycéenne a, à son actif, deux chansons dont l’une est dédiée aux personnes atteintes de la poliomyélite.

 La deuxième et la troisième place reviennent à Abalaye la voix des nuances et à Julien Bienvenu Bono Ayemba. Les deux ont reçu une enveloppe dont le montant n’a pas été révélé.

Les trois lauréats bénéficient aussi d’une visite touristique offerte par le site Ngabé. Ces jeunes ont été coachés par le légendaire artiste congolais Kosmos Moutuari, Djoson Philosophe et Gypsie la tigresse avec l’accompagnement musical des Bantous de la capitale et de l’orchestre Super Nkolo mboka.  Ces derniers représentent dès aujourd’hui la véritable crème de la rumba de demain. Le gestuel, la diction, la créativité, le respect des paroles et de la mélodie, le respect de la tonalité, l’occupation scénique étaient les critères de sélection de ce concours.

« Remporter cette finale n’’était pas facile, je suis très contente, c’était un long parcours mais j’ai réussi. Nous étions nombreux, j’ai pu avoir la première place, j’ai respecté ce que les coachs nous ont dit. Ce sacre m’ouvrira les portes, j’ai déjà un titre écrit de rumba, je ne joue pas qu’à la guitare mais aussi à la batterie et au piano », a confié Mirta Mayindou, reconnaissant la complexité de ce concours.

La directrice du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Belinda Ayassa, a salué le talent de ces jeunes artistes. « Nous voici au terme du concours des jeunes artistes chanteurs "Rumba na bilengue". Nous avons assisté à de vraies représentations des talents, les jeunes avec une dextérité qui n’a rien à envier aux grands artistes, nos jeunes musiciens ont su allier toute à la fois la manière de chanter, de danser. Les candidats se sont déployés dans cet exercice rassemblant. Au-delà du jeu compétitif, il y a évidemment la beauté des chansons soumises à la créativité de chacun d’entre eux. "Rumba na bilengue" constitue le creuset des échanges intergénérationnels », a-t-elle fait savoir tout en remerciant l’ambassade de la fédération de Russe, particulièrement la directrice de la Maison russe pour la tenue de cet événement.  

Pour sa part, Maria Fakhrutdinova, directrice de la Maison russe, a indiqué qu'en lançant le concept « Rumba na bilengue», il s'agit d'apporter sa contribution au soutien de cette musique qui n’est pas seulement l’apanage des adultes. Depuis les entrailles, a-t-elle dit, le bébé danse déjà et s’il danse, il chante depuis le ventre de sa mère. La rumba a besoin d’un cadre pédagogique où l’on peut la chanter, la danser ou simplement l’apprendre, a estimé la directrice de la Maison russe.

Elle a, par ailleurs, remercié tous ceux qui ont œuvré à la réussite de ce projet. « C’est grâce à l’appui et la complicité de tous les acteurs de cette musique et de nos partenaires stratégiques que nous avons pu matérialiser ce projet dont le but est d’intensifier la vulgarisation de cette musique et de la rendre très visible dans le milieu juvénile. Il fallait donc mettre au point une véritable stratégie appropriée, capable de détecter les meilleurs talents parmi les enfants candidats sélectionnés », a-t-elle faitsavoir.

L’artiste Kosmos Moutouari a félicité les lauréats en ces termes:« Ces jeunes pétris de talents sont des doués, même des surdoués. Un orchestre en carence de chanteur peut chercher à partir de ces jeunes. Ce n’est pas évident que tous les artistes puissent chanter et en même temps jouer à la guitare. Toute petite qu’elle est, Mirta Joliveth Mayindou a la maîtrise de la chanson en jouant aussi à la guitare. ça c’est le premier critère qui frappe. Rien que ça, c’est un atout valable. Elle a respecté les normes du chant, pas de demi ton, elle a suivi une technique lors de sa prestation. En un commun accord, elle a mérité son rang. Je crois que c’est fabuleux, la rumba ne pourra jamais cesser d’exister... ».

Des attestations ont été remises à tous les candidats. Le jury était composé de Kosmos Moutuari, Ferréol Gassackys, Djoson Philosophe, Gypsie la tigresse, Charlemagne Mayassi et Freddy.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

1- La gagnante recevant son prix des mains de la directrice de la Maison russe / Adiac 2- Mirta Joliveth Mayindou sur scène / Adiac

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