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Même si rien n’est jamais parfait en ce bas monde où nous vivons et même si bien des problèmes restent encore à régler en République démocratique du Congo (RDC), rendons un hommage mérité à ceux qui ont su tourner cette page de son Histoire sans que le pays sombre dans le chaos comme nombre d’observateurs le prédisaient jusqu’à hier.

Au nouveau président Félix Tshisekedi, tout d’abord, dont le discours de paix prononcé à Kinshasa laisse bien augurer de l’avenir. A son prédécesseur, Joseph Kabila, ensuite, qui a respecté ses engagements à préserver la paix en conduisant jusqu’à son terme le processus délicat du renouvellement des institutions. A la société civile, enfin, qui n’a pas cédé à la tentation de la violence dont serait à coup sûr sorti le pire.

Si rien n’est encore véritablement joué sur la rive gauche de l’immense fleuve Congo et si les nouvelles autorités de la République vont devoir prouver dans les semaines et les mois à venir leur capacité à traduire en actes les idées nobles, généreuses, fraternelles sur lesquelles elles se sont fait élire le 30 décembre, un pas important a été franchi ce 24 janvier 2019 sur la voie de la paix dans cette partie de l’Afrique. Et pas seulement en RDC puisque de sa stabilité intérieure dépend pour une large part la paix dans cette partie du continent africain.

Si Félix Tshisekedi, avec le gouvernement qu’il va constituer et la majorité parlementaire qui le soutiendra, s’attache comme il l’a promis à mettre un  terme aux conflits qui déchirent plusieurs provinces de la RDC, à faire en sorte que son pays progresse rapidement sur la voie du développement durable, à mettre de l’ordre dans sa gouvernance interne, à resserrer ses liens avec les onze nations qui l’entourent, c’est bien l’Afrique centrale tout entière qui en tirera de grands bénéfices. Et qui enregistrera des progrès décisifs sur le plan de la sécurité intérieure de chaque Etat.

Convenons-en : l’enjeu de la page qui s’ouvre à Kinshasa est considérable pour chacun de nous. Et tirons-en sans plus tarder les conséquences dans le domaine éminemment stratégique de la coopération.