Parution : Jacques Kounzila publie « Le mariage Kongo : rites et symboles »

Jeudi 8 Juin 2017 - 19:30

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Préfacé par Alain Kounzilat, cet ouvrage est un guide pratique pour réussir le rituel de la dot chez les Kongo. Il ouvre à la connaissance des règles, des symboles et des contraintes liées à l’organisation et au déroulement de cette cérémonie.

 

Réalisé par le groupe Ices à Essonnes (91100) France, Le mariage Kongo : rites et symboles, comprend six chapitres. Il s'agit de : chapitre 0, Correspondances d’usage ; chapitre 1, « Premier vin » ; chapitre 2, « Deuxième vin » ; chapitre 3, « Troisième vin » ; chapitre 4, Les nzonzi ; chapitre 5 : Procédure du mariage coutumier ; chapitre 6 : De la dot.

Le mariage coutumier est une procédure obligatoire en droit congolais de la famille. Le mariage coutumier congolais relève du droit traditionnel par une procédure stricte et rigoureuse. Avant de contracter le mariage civil ou religieux au Congo-Brazzaville, le droit  exige au préalable, un ensemble de rituels nommé longo. Au-delà de l'union d’un homme et d’une femme, on officialise la rencontre de deux familles pour sceller un pacte d’assistance mutuelle. C’est le pré-mariage.

Dans sa préface, Alain Kounzilat a déclaré que l’histoire des peuples kongos et de leurs coutumes n’a pas été écrite par les Kongo. En outre, peu d’ouvrages traitent de la question du mariage traditionnel kongo. C’est donc dans le souci de contribuer à la connaissance de ce sujet, que Jacques Kounzila propose cette étude sociologique sur les rites et coutumes du mariage au sens kongo. « Ce travail est succinct, et l’auteur le reconnait volontiers. Mais nous pouvons également souligner d’une part, l’extrême difficulté de l’analyse des données et, d’autre part, le caractère ésotérique de certains concepts kongo. Ainsi, le mariage, longo, est le symétrique de ngolo, qui signifie les assises de la base familiale kongo. On est dès lors surpris par la richesse de l’information qui nous est offerte, et bien souvent, de sa précision même. On pourra par exemple et à juste titre apprécier la liste complète des éléments constitutifs de la dot, et réciproquement la liste des cadeaux (nsendolo) que le père de la promise devra donner à son gendre », écrit Alain Kounzilat.

Ainsi le lecteur découvrira lui-même l’étendue des éléments mis en lumière pour le rituel de la cérémonie de mariage coutumier. Aussi, pour ceux qui veulent se marier selon la coutume, qu’ils soient au Congo où ailleurs, ce livre les aidera, a -t-il dit, à constituer la liste des éléments nécessaires à la dot.

Dans son introduction, Jacques Kounzila, rappelle que la République du Congo (RC) et la République démocratique du Congo se distinguent sur la scène africaine, par la conjonction d’un certain nombre de faits. Les deux pays réunis constituent le plus grand pays africain. Brazzaville et Kinshasa sont les deux capitales les plus rapprochées au monde. Avec l’Angola et le Gabon, ils forment l’espace de l’ancien royaume Kôngo, qui offre une richesse culturelle forte, des rites et des symboles honorés presque partout. Ainsi, à travers le mariage traditionnel appelé lôngo en kikongo, les Kongo véhiculent un ensemble de coutumes qui constituent une vision des faits acceptables pour l’humanité. Ce fut un royaume de droit divin, basé sur une philosophie : le kimuntu, ou ce que Rudy Mbemba appelle le Muntuïsme.

Le mariage est à la fois un acte dans la société civile et un sacrement dans le cadre religieux, par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union légale et durable. Avant de le contracter, la coutume kongo exige au préalable un ensemble de rituels pour sceller le lôngo oui « pré-mariage ».

En droit congolais, on ne peut contracter le mariage civil sans avoir au préalable répondu aux obligations du mariage coutumier. Dans le cas contraire, une attestation doit être délivrée par le chef de famille pour signifier que la dot sera donnée ultérieurement.

Né vers 1930 à Mbamou au Congo-Brazzaville, Jacques Kounzila est enseignant et diplômé en sciences politiques de l’Institut Afro-asiatique de Tel Aviv en Israël. Retraité, il a été conservateur et directeur des musées nationaux au Congo et président du Tribunal d’instance de Kinkala dans le département du Pool.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : la couverture du livre

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