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ProgrèsMardi 19 Janvier 2016 - 17:00 Même s’il aggrave temporairement la chute des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, le retour de l’Iran au sein de la communauté internationale et la levée des sanctions qui frappaient ce grand pays depuis une bonne trentaine d’année est une bonne, une excellente chose. D’une part et en dépit des propos peu amènes que continue de tenir le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à l’égard du régime de Téhéran elle met fin, au moins temporairement, à l’affrontement larvé entre les deux pays qui aurait pu à tout moment dégénérer en un conflit ouvert. D’autre part elle restitue à l’Iran la place qui lui revient naturellement dans la société des nations et lui permettra, sans doute, de jouer un rôle décisif dans la stabilisation de cette région du monde en proie aux pires désordres. De toutes les actions menées par le président des Etats-Unis désormais sur le départ celle-là sera à coup sûr jugée par l’Histoire comme la plus importante. Car c’est bien à Barack Obama et à l’action diplomatique conduite sous son égide que l’on doit le changement d’attitude des mollahs qui s’étaient imprudemment lancés dans la constitution d’une force nucléaire dont la mise en route aurait provoqué à coup sûr un séisme de grande ampleur. Les sanctions de toute nature prises contre l’Iran étant maintenant levées, le pays va à coup sûr voir affluer vers lui les investisseurs de tous les continents. Avec ses 80 millions d’habitants et sa superficie d’1.500.000 kilomètres carrés, avec ses réserves de pétrole et de gaz qui le placent dans le peloton de tête des pays producteurs, avec surtout une population aussi jeune qu’ambitieuse, il a toutes les cartes en main pour devenir à bref délai la nation la plus dynamique du Proche et du Moyen Orient. Et c’est pourquoi l’on peut être certain que l’ancienne Perse détrônera vite les monarchies du Golfe persique vers qui, jusqu’à présent, se tournaient tous les regards. S’il est toujours hasardeux d’anticiper l’avenir dans le domaine par nature instable des relations internationales, l’on peut malgré tout parier que Téhéran sera de plus en plus présent dans le concert des nations. Et c’est une bonne, sinon même une excellente nouvelle.
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