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Quand la débrouille assiste beaucoup de ménages !

Lundi 15 Mai 2023 - 11:53

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La débrouille, ici, désigne toutes ces activités lucratives et non réglementées mais aux revenus parfois insignifiants. Des activités qui sont déjà entrées dans le quotidien de nombreux ménages et les aident à survenir à leurs nombreuses charges. Fonctionnaires, agents du privé et toute la cohorte des sans-emplois, jeunes comme adultes, se jettent de plus en plus dans la débrouille, vu la cherté de la vie.

Une femme qui se place chaque matin au coin de la rue du quartier avec une cuvette de pains, un jeune qui se lève tous les matins et érige un petit kiosque sur lequel est écrit « Mini-pharma », une demoiselle qui passe tous les jours de parcelle en parcelle solliciter à faire de la lessive ou de la vaisselle, des jeunes garçons qui se spécialisent comme « crieurs » de bus, etc., sont là des acteurs spontanés des activités qui se rapportent au débrouillardise, et ce sont celles-ci qui font vivre de nombreuses familles actuellement.

Cette réalité est irréfutable à l’heure actuelle et prend une ampleur considérable dans toutes nos villes. Car les recettes bien qu’insignifiantes issues de ces activités participent bel et bien à l’existence sociale quotidienne de ces familles. Alors que seront-elles devenues si ces activités parallèles choses-là n’existeraient pas ?

L’urgence est là et que de nombreux secteurs promoteurs d’emplois se multiplient dans le pays pour l’insertion des jeunes dans la vie socio-professionnelle. Hier quand un célèbre musicien de la rive gauche du fleuve Congo avait intitulé l’une de ses chansons « Article 15 », nombreux étaient ceux qui ne voyaient pas venir cette réalité. Par « Article 15 », ce chanteur parlait de cette débrouille aujourd’hui très visible. Les thèses soutenues par l’économiste et sociologue Malthus reviennent en force, la population croît plus vite que la richesse, d’où l’insertion socio-économique de la population devient une priorité. Les exigences actuelles du panier de la ménagère sont telles que si l’on se refuse de pratiquer cette réalité, on va vivre une précarité dérangeante, inouïe et troublante.

Ceci étant, la grande débrouille est aujourd’hui présente dans de nombreuses familles et ne pas l’exercer, c’est se livrer à une mendicité sans fin. Qui lèverait sa main pour nier cette réalité ?  Suivez mon regard !

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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