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Salubrité

Jeudi 19 Septembre 2013 - 10:05

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Alors que tout naturellement la saison des pluies succède à la saison sèche, le problème de la salubrité reprend tout aussi naturellement sa place dans l’échelle des préoccupations congolaises. Avec ce constat affligeant que rien ou presque n’ayant été fait dans ce domaine dans ce temps de l’année où il eut été facile d’agir, la situation a empiré dans la plupart de nos villes.

La tentation facile, devant un pareil constat, est d’accuser les autorités de laxisme, d’indifférence, de paresse, de désintérêt pour la santé publique, de non assistance à personne en danger, de mauvaise gestion des fonds affectés à la salubrité, etc. etc.  Mais la réalité, si l’on y réfléchit bien, est toute autre: car ce n’est pas la puissance publique qui pollue les rues et les cours d’eau en y jetant ses déchets, mais ce sont les citoyens eux-mêmes; et la situation ira se dégradant inexorablement, quelle que soit l’ampleur des budgets affectés au nettoyage des voies urbaines et des rivières qui traversent les agglomérations si, à la base même de la société, ne s’impose pas cette évidence que chacun est responsable de son environnement.

Ce qui précède ne signifie pas que les administrations et les services publics n’ont aucune responsabilité dans la dégradation de ce même environnement, mais seulement qu’avant de s’en prendre aux autorités en leur reprochant de ne rien faire ou presque, les simples citoyens que nous sommes seraient bien avisés de prendre la mesure de leur propre responsabilité. Croire, en effet, que la situation très dégradée des villes et des villages du Congo peut se corriger sans que chacun, à sa place, dans sa parcelle, dans son quartier, prenne les dispositions nécessaires pour ne plus jeter ce qui devrait être entreposé, puis détruit relève du rêve, de l’utopie.

Si l’on admet avec les spécialistes de l’environnement que l’accumulation des déchets à proximité immédiate des habitations constitue une menace mortelle pour nombre de familles, il faut en conclure qu’une vaste campagne nationale devrait être lancée sans tarder afin de changer les mauvaises habitudes de la population. Les moyens de communication de masse étant devenus ce qu’ils sont, est-il impossible d’agir dans ce sens alors que le changement de saison rend la menace plus évidente que jamais ?

Les Dépêches de Brazzaville

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