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En paix !Mercredi 26 Août 2020 - 19:05 Là où il reposera demain, en paix avec lui-même et avec le monde qui l’entoura, Pascal Lissouba aura tout loisir de méditer encore sur les évènements qui marquèrent son accession au pouvoir à l’issue de la Conférence nationale, sa conduite des affaires publiques de 1992 à 1997 et la terrible confrontation interne qui en a découlé pendant plusieurs mois.
Autant d’évènements qu’il a vécus durement avec les siens comme le peuple congolais tout entier et qui auraient pu provoquer l’effondrement définitif de notre pays si la sagesse, la raison n’avaient pas fini par l’emporter sur la violence en donnant naissance à une République apaisée qui a su se relever, panser ses blessures, reprendre confiance en l’avenir, bref poursuivre la longue marche sur la voie du progrès engagée au lendemain de son accession à l’indépendance il y a soixante ans.
Rappelons donc à celles et ceux qui l’ont oublié, ou qui sont tentés de l’oublier alors même qu’ils en ont bénéficié eux-mêmes clairement que Denis Sassou N’Guesso, dont la vie avait été très directement menacée le 5 juin 1997 lorsqu’éclata la guerre civile, a tout mis en œuvre quand prit fin, quatre mois plus tard, ce terrible conflit interne pour que soit préservée la vie de Pascal Lissouba. Exilé en France, l’ancien chef d’Etat n’a, en effet, jamais été inquiété ; aucun de ses biens n’a été saisi à la demande de l’Etat congolais, ce qui lui a permis de vivre sereinement, à Paris d’abord puis dans le Sud de la France, à Perpignan précisément où il est décédé au terme d’une longue maladie que le Congo l’avait aidé financièrement à combattre.
Si nous rappelons les faits dont il est ici question c’est, d’abord, parce qu’ils ont permis de clore de façon pacifique un conflit interne dont le pire avait surgi et qui coûta la vie à des milliers de nos concitoyens. C’est, ensuite, parce que notre pays s’est reconstruit sur les valeurs de la fraternité, du respect de l’autre, de la recherche d’une paix durable, bref de la démocratie entendue dans son sens le plus noble. C’est, enfin, parce que le décès de Pascal Lissouba, aussi triste soit-il, permet de rétablir la vérité que certaines et certains nient toujours.
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