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DésobéissanceJeudi 5 Novembre 2015 - 13:13 En prônant la « désobéissance civile et citoyenne » alors que la page du Référendum constitutionnel est tournée et que la société civile dans son ensemble se félicite de voir retomber la fièvre politique, l’opposition ultra radicale achève de se déconsidérer. Après avoir tenté sans succès d’empêcher la tenue de cette grande consultation populaire, après avoir essayé sans plus de succès d’enflammer la rue, après avoir lancé le mot d’ordre absurde des « jours morts », elle n’a plus trouvé comme arme qu’un appel à la « désobéissance civile et citoyenne ». Un terme dont personne ne peut préciser le sens et qui, bien sûr, n’aura aucune conséquence. La seule explication que l’on puisse donner à un tel comportement est que ceux, ou celles qui l’utilisent se lancent dans une action ultime, désespérée, suicidaire afin d’échapper aux sanctions judiciaires qui ne manqueront pas de tomber lorsque les actions engagées pour empêcher le peuple congolais de se prononcer en toute liberté seront dénoncées devant les tribunaux civils. Ce qui, espérons le, ne manquera pas de se produire dans les jours et les semaines à venir. Tenter d’échapper aux procès qui leur seront intentés par l’Etat et la société civile sitôt achevées les enquêtes en cours pour établir de façon indiscutable la vérité sur l’origine de quelques troubles qui ont précédé le référendum est, en effet, la seule voie que puissent emprunter désormais les hommes politiques qui furent assez fous pour user de la violence afin de s’y opposer. Mais cette ultime tentative ne fera qu’aggraver le dossier déjà très lourd présenté par la puissance publique aux juges chargés de se prononcer en toute indépendance. Alors que des élections majeures – présidentielle, législatives, sénatoriales, locales – marqueront les deux années à venir il est bon, nécessaire même, que la justice congolaise se prononce en toute indépendance sur les atteintes portées à l’ordre public par les responsables politiques qui refusent à notre peuple le droit de se prononcer sur sa gouvernance. Alors, en effet, ceux qui sont tentés de recourir à la force pour y parvenir prendront la juste mesure des risques personnels qu’ils courent en agissant comme ils l’ont fait hier et s’abstiendront d’agir à nouveau ainsi.
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