Apaisement

La prise de parole du président du Conseil national des républicains (CNR), Frédéric Ntoumi Bintsamou, la semaine dernière, était attendue.

Non seulement, par le passé, l'ex-chef rebelle a attiré l'attention de l'opinion pour s'être opposé les armes à la main aux institutions en place retardant à divers titres le retour de la quiétude dans le département du Pool, épicentre de son activité rebelle, mais son silence dans la période actuelle aurait suscité beaucoup d'interrogations.

En s'ouvrant à la presse, le 13 mars, en pleine campagne électorale, Ntoumi a honorablement choisi le parti de l’apaisement. Il sait que les vingt-trois dernières années son irruption dans le champ politique au moyen du coup de feu a fait plus du mal que du bien à son pays.

Son exposé de l'autre jour peut signifier qu'il ne veut pas être le bouc-émissaire de personne.

N'ayant pas lui-même postulé à la fonction présidentielle alors qu'il jouit de ses droits civiques et pouvait bien competir comme les autres compatriotes en lice, Frederic Bintsamou scrute sans doute le processus en cours avec intérêt.

Si, comme il souhaite tout se passe dans le calme le 21 mars, cela est bien évidemment le vœu que forme la population congolaise, il pourrait avancer qu'il y a contribué à sa manière.

Et tendre l'oreille en direction du futur président élu en exhibant l'accord de paix du 23 décembre 2017.

Mais ce dernier pourrait aussi demander au leader du CNR d'entrer davantage dans la vie politique nationale comme un citoyen moins encombré de préalables. Dans la perspective des élections