Climat des affaires : la RDC franchit le cap des 4 000 entreprises créées

Lundi 26 Mai 2014 - 16:30

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Le ministre du Plan et président du Comité de pilotage de l’amélioration du climat des affaires et des investissements (CPCAI), Célestin Vunabandi Kanyamihigo, a avancé les chiffres de 4 208 entreprises créées dont 1 257 sociétés et 2 957 établissements individuels au cours d’une matinée organisée au Grand Hôtel Kinshasa pour faire le point sur les réformes mises en œuvre entre le 1er juin 2013 et 26 mai 2014.

Ce niveau inédit est le fruit du regroupement de toutes les procédures au sein d’un Guichet unique de création d'entreprise. selon les premiers résultats recueillis auprès de la majorité, notamment les avocats et créateurs d’entreprises, toutes les formalités se passent en trois procédures et trois jours pour un coût total de 170 dollars US. Les cinq autres indicateurs ont concerné le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le paiement des taxes et impôts, l’accès au crédit et le commerce transfrontaliers. Dans son exposé, Célestin Vunabandi a porté les détails des résultats réalisés à l’attention des parlementaires, du directeur des opérations de la Banque mondiale, du secteur privé, des ambassades et des institutions internationales, en présence des experts du CPCAI, l'organe technique du gouvernement en charge de la mise en œuvre des réformes.

Sur le plan de l’accès au crédit, autre réforme majeure pour la promotion des PME et PMI, il y a eu la modernisation de la Centrale des risques de la Banque centrale du Congo pour améliorer la quantité et la qualité des informations partagées sur les demandeurs de crédit et augmenter les crédits octroyés. Selon la note d’évaluation du niveau de connexion du logiciel ISYS-CERI, 91% des organisations de crédit sont connectées, 89% des informations sur les crédits octroyés aux clients sont effectivement transmis, 65 074 clients sont identifiés au logiciel et 78 035 crédits accordés sont déclarés à la Centrale des risques. La réforme touchant le permis de construire a permis d'instaurer un nouveau mode de calcul plus transparent et plus accessible aux étrangers, sans oublier la réduction du délai de délivrance. Le gouvernement central projette de mettre en œuvre une seule réglementation sur le permis de construire à l’échelle du pays.

En matière de fiscalité, il y a eu la réduction du nombre des déclarations suite à l’unification des échéances de déclaration et de paiement de l’impôt à la DGI. Le taux d’imposition des sociétés est passé de 40% à 35%. Pour le raccordement à l’énergie électrique, il convient de signaler la simplification de la procédure de demande à la Snél, avec un étalement sur trois mois du paiement de la caution. L’on est passé de six procédures, cinquante-huit jours et 5 053 dollars US à cinq procédures, quarante-huit jours et 3481 dollars US. Le résultat est une trentaine de cabines moyenne tension raccordées entre janvier 2013 et janvier 2014. Il y a eu aussi huit cabines moyenne tension raccordées entre le 20 mars et le 15 mai 2014. Enfin, pour le commerce transfrontalier, les effets signalés ont concerné le nombre de documents à l’exportation (huit à six), le nombre de jours à l’exportation (quarante-quatre à treize jours), le coût par containeur à l’exportation (3 155 à 1 930 dollars US), et la même tendance à la baisse est enregistrée à l’importation. En cette période marquant la fin des investigations des enquêteurs du Doing Business, le gouvernement de la RDC a remis à titre symbolique le journal officiel reprenant les réformes menées. Pour Eustache Ouayoro, ces réformes doivent se poursuivre. L’essentiel, a-t-il renchéri, est de s’assurer de leur mise en œuvre pour être qualifié de pays réformateur. Des défis futurs s’imposent dans le sens de surmonter les contraintes mais aussi de consolider la stabilité du cadre macroéconomique et la résistance aux chocs.

Laurent Essolomwa