Exposition. Daniel Isaac Itoua pérégrine en pays Mbôsi

Mercredi 13 Mars 2019 - 12:15

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Passionné de culture, l'anthropologue et écrivain est jusqu'au 20 mars à Oyo, dans le département de la Cuvette, pour animer une exposition originale riche en déclinaisons.

Dans le cadre plutôt moderne de la gare routière de la ville d'Oyo, se trouvent assemblées sur un espace prêté pour la circonstance par la mairie, nombre de pièces anciennes qui renvoient toutes à la culture des peuples Mbochis. Retenons ceci que de plus en plus, comme s'ils étaient attachés à réparer un mal hérité de l'histoire coloniale, les chercheurs consacrant leurs travaux à l'histoire de ces peuples considèrent que l'appellation Mbôsi est bien plus conforme que celle francisée de Mbochi. D'où le thème en référence " La vie au village, retour aux origines chez les mbôsi de l'Alima".

Pourvu que cela vous paraisse utile d'aiguiser votre curiosité, de meubler vos connaissances ou de les confronter aux idées reçues, le maître des lieux peut vous tenir en haleine une heure et plus. Micro baladeur en main, Daniel Isaac Itoua vous promène le long de la scène, expliquant par le menu les choses et les êtres qui en sont l'émanation.

Comment ont toujours vécu les peuples mbôsi ? Quels rapprochements avec ceux qui leur sont proches du fait des frontières en partage et de liens divers, en particulier les Kuyus et les Gangulus ?  On en vient très vite à en établir les lignes forces. 

Légendés en français, en anglais et dans les langues locales, les instruments exposés vous parlent, mais Daniel Isaac Itoua semble ne pas vider son sac complètement, expliquant au détour d'une astuce aussitôt trouvée que telle pièce ne peut pas livrer tous ses codes, que telle autre est de nature à être observée sans plus.

Presque donc à la fois une manifestation pour initiés: le rapport au fleuve, les vertus de la gamme de palmiers dont regorgent les forêts tropicales, les techniques de pêche, les attributs du pouvoir ancestral, les instruments de musique, les multiples déclinaisons de l'art du forgeron, les nombreuses facettes du crapaud, la place de quelques reptiles, félins et pachydermes de renom, voilà qui constitue la toile de fond de cette aventure ambulante transportée à Oyo depuis le 7 mars par Daniel Isaac Itoua et un certain Keim Oboura, maître de la sanza, versé lui aussi dans les choses anciennes de chez lui.  

Petit bémol cependant à cette initiative qui aurait pu drainer du monde, le peu de communication autour de l'événement. 

 

 

 

 

 

 

Gankama N'Siah

Légendes et crédits photo : 

1- Une vue des objets d'art 2- Daniel Isaac Itoua posant à côté d'une oeuvre d'art

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