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La Journée mondiale de la justice socialeSamedi 20 Février 2016 - 12:16 La notion de justice sociale semble toujours très mal partagée à travers le monde, et il faut bien croire que l’initiative des Nations unies de proclamer le 25 février comme sa journée mondiale part de ce constat. Il faut bien l’avouer, nous sommes bien loin d’avoir exaucé ce grand rêve et vœu d’équité sociale ! Déjà le 10 juin 2008, l’on adoptait à l’unanimité la déclaration de l’Organisation internationale du travail sur « la justice sociale pour une mondialisation équitable » et lorsqu' en 2009 les Nations unies ont proclamé cette journée mondiale, elles avaient à cœur de rappeler l’engagement pris par tous les gouvernements à faire de l’éradication de la pauvreté et du chômage leur cheval de bataille en même temps que le renforcement de la justice, la promotion de l’équité , la démocratie , la participation et la transparence. L’on visait dans cette optique l’établissement d’un nouveau fondement pour promouvoir et réaliser la justice sociale grâce à un agenda pour le travail décent et ses quatre piliers à savoir, l’emploi, la protection sociale, le dialogue social, les droits et principes fondamentaux au travail. Pourquoi donc nous appesantir sur la justice sociale ? Tout d’abord nous devons par devoir, donner un écho pour la célébration de ce septième anniversaire et il n’est jamais trop tôt pour faire un bilan. Les historiens lient son origine à la société industrielle du début du 20eme siècle qui a permis la cohabitation d'une richesse insolente avec l’extrême pauvreté de la classe ouvrière, l’on peut tout aussi bien associer son origine à la pensée marxiste ou même à celle humaniste promue par le pape Léon XIII. Ce débat qui continue d’avoir lieu, a largement contribué à faire avancer les choses, bien que de nos jours et dans de nombreux pays, les réflexions gouvernementales ne prennent pas toujours en compte la notion de justice sociale. Faut-il rappeler que la justice sociale ne fait que confirmer notre adhésion aux principes de la déclaration universelle des droits de l’Homme et des citoyens ? Elle est fondée sur l’égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous les êtres humains sans distinction aucune, de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde. C’est avant tout une question de droits, de dignité et de liberté d’expression autant que d’ autonomie économique, sociale et politique pour tous les travailleurs mais il ne faut pas se le cacher, trop d’importants problèmes subsistent tels l’insécurité, la pauvreté, l’exclusion et les inégalités trop criardes au sein des sociétés et entre elles, en particulier dans les pays en développement et aussi parmi quelques pays émergents qui peinent à s’intégrer dans l’économie mondiale pour y participer pleinement. Il est largement démontré de nos jours que le développement social et la justice sociale sont des vecteurs indispensables pour l’établissement et le maintien de la paix et de la sécurité entre et parmi les nations alors il y a lieu de se demander si la paix est bien ce que nous désirons réellement plus que tout et si c’est le cas, faisons donc exploser nos barèmes respectifs témoignant de nos progrès sincères en la matière.
Ferréol Constant Patrick GASSACKYS Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |