Opinion
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Le 28 avril à SyrteSamedi 6 Janvier 2024 - 15:28 Les parties libyennes autour d'une table pour envisager, de manière pacifique, la fin du conflit en cours dans leur pays depuis plus de dix ans : l'espoir est permis si l'on en juge par l'annonce faite par le président Denis Sassou N’Guesso devant les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques lors de l'échange de vœux, le 4 janvier, à Brazzaville. À la tête du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, le chef de l’Etat congolais a longtemps travaillé à l'aboutissement de ce dossier sur lequel, sans une patience inébranlable, les efforts déployés jusque-là seraient vains. En raison des intérêts forcément divergents des acteurs libyens eux-mêmes et des puissances extérieures attentives à l'évolution de la situation sur le terrain, convenir de la date de la Conférence de réconciliation est en soi une victoire. Une victoire d'étape qu'il conviendra de consolider dans les semaines à venir pour qu'elle ne ressemble pas à un simple mirage. 2011-2024, le passage à vide est bien long pour une Libye naguère stable et prospère en dépit des problèmes inhérents à toute nation en construction. Vivant depuis lors sous l'empire de trois exécutifs rivaux, avec le recours aux armes comme argument dissuasif réciproque, les Libyens comprennent aujourd’hui l'impérieuse nécessité de mettre un terme à ces déchirements sans lendemain. D'autant plus qu’à la suite de l'expédition punitive des forces extérieures qui se solda en 2011 par la mort violente du colonel Kadhafi, la Libye n’a gagné ni la paix ni la stabilité. Au contraire, les enfants du pays ont excellé dans le mauvais instinct de la destruction qui sommeille en chaque homme quand la passion l'emporte sur la raison. Tous se rendent pourtant compte qu’il vaut mieux rebâtir la nation, et redonner à ses filles et fils l’espoir de jouir de toutes leurs libertés et vivre dans un pays apaisé. Si dorénavant la date du 28 avril 2024 résonne dans la tête de chaque Libyen et de chaque Libyenne comme celle de la réconciliation nationale enfin, le bénéfice en sera grand pour toute l'Afrique, mais l’UA et son Comité de haut niveau auront gagné la bataille de l’année. Nul n'ignore que la déstabilisation de la Libye a eu des conséquences sécuritaires fâcheuses sur le continent et au-delà de la Méditerranée. Pour cette raison, et pour bien d’autres, la vigilance doit être de mise sur le chemin conduisant à la date tant espérée. La communauté internationale est prise à témoin. Gankama N'Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |