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Le Congo face aux défis de développement

Lundi 31 Mai 2021 - 18:15

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De manière générale, tous les pays au monde aspirent au développement pour le bien-être de leurs populations. Le Congo qui s’inscrit également dans cette perspective tente de s’imposer de mesures drastiques pour surmonter les défis auxquels il est confronté actuellement pour rétablir, au plus vite, les grands équilibres macroéconomiques en décrépitude. C’est, sans doute, le sens à donner aux grandes orientations du président de la République lors du conseil des ministres tenu la semaine dernière au Palais du peuple.

 

Les défis à relever sont nombreux et identifiés. Les objectifs qui devront impérativement être atteints, à brève échéance, vont de l’amélioration du climat des affaires aux aspects sécuritaires du pays en passant par la construction ou la réhabilitation des infrastructures et la révolution agricole, notamment. L’offre en énergie électrique, la mise en place effective de l'assurance maladie et la formation qualifiante de la jeunesse ne sont pas en reste. De même, le Congo entend mettre un accent particulier sur le développement d'une diplomatie économique innovante, fondée sur les atouts dont regorge le pays en termes de richesses naturelles. Cette feuille de route que le président de la République a assignée à l’équipe gouvernementale, à court terme, montre à suffisance l’immensité de la tâche de l’exécutif. Ce ne sera pas une sinécure, pour peu que le gouvernement s’attèle à atteindre les objectifs fixés. 

 

Cependant, « il n’y a rien pour rien dans la vie » dit l’adage. Maintenant que les dirigeants s’engagent à remplir leur part de « contrat social », il revient désormais au peuple de se mobiliser pour en faire de même. Les Congolais qui rêvent à juste titre au développement de leur pays devraient comprendre que le bien-être auquel ils aspirent ne viendrait pas du ciel, loin s’en faut. Il est plutôt la résultante d’un travail accompli avec sérieux et rigueur. D’ailleurs, aucun pays au monde ne s’est développé en se laissant aller à la paresse. Bien au contraire, la construction d’un pays est forcément l’aboutissement d’un travail permanent et appliqué. Dans cette optique, on pourrait dire que le travail est le moteur de la vie.

 

Il importe de comprendre dès à présent que le bien-être que nous appelons de tous nos vœux a un prix : c’est le travail.  Malheureusement certains de nos compatriotes n’accordent pas ou peu d’importance au travail pourtant source de toute évolution et de tout développement. Il suffit de visiter les administrations congolaises pour s’en rendre compte. Il n’est pas étonnant de constater que la plupart des agents passent des jours entiers, voire des mois, sans se rendre à leur poste de travail, alors qu’ils ne sont ni en congé, ni permissionnaires. D’autres y arrivent toujours en retard mais le quittent très tôt, après avoir trainé dans les couloirs pour des causeries inutiles, si ce n’est pour la vente de quelques babioles.

 

Cette inconscience professionnelle, caractérisée notamment par l’absentéisme, la nonchalance ou les retards au travail, est le véritable frein au développement de notre pays. Le paradoxe inouï est que généralement ces paresseux sont les premiers devant les guichets dès qu’ils apprennent que les salaires sont virés, du moins pour les fonctionnaires.

 

 

Valentin Oko

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Édition Quotidienne (DB)

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