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Nations uniesJeudi 15 Septembre 2016 - 13:58 Suivons avec attention ce qui se passera la semaine prochaine à New York dans le cadre aussi imposant que prestigieux de la « Maison de verre » située sur les berges de l’East River, en plein cœur de Manhattan. Là, en effet, se réunira pour la 71ème session de l’Assemblée générale des Nations unies la fine fleur de la gouvernance mondiale et là se débattront des questions dont dépend pour une large part le destin de l’humanité : le développement durable, la culture de la paix, la protection de l’environnement, la lutte contre les dérives climatiques, l’explosion du phénomène migratoire, la prévention et la gestion des crises. À quelques heures de l’ouverture de cette session et avant même que débutent les débats, il est clair que l’Afrique y tiendra une place essentielle. Pour au moins deux raisons : d’abord, parce que sa croissance démographique fera d’elle, à échéance de trente ans, la plus vaste des communautés humaines ; ensuite, parce que si le continent n’accélère pas sa marche vers l’émergence et ne combat pas résolument les mauvais démons qui tentent de freiner cette progression, il verra se multiplier les conflits destructeurs qui affectent déjà plusieurs de ses sous-régions. Nous sommes bien placés pour le savoir nous qui vivons au cœur de l’Afrique, entourés de pays menacés par de grands troubles intérieurs. Le Congo, notre pays, qui a su mettre fin à ses tensions internes sans l’aide de quiconque, qui a fait de la protection de la nature sa priorité, qui s’emploie à réconcilier avec eux-mêmes ses plus proches voisins est évidemment très bien placé pour faire entendre la voix de l’Afrique. Même si l’Assemblée générale des Nations unies n’a pas de pouvoir exécutif réel, celui-ci étant confié au Conseil de sécurité, elle a entre les mains une arme redoutable qui est celle du débat planétaire auquel la médiatisation peut donner une ampleur inégalée. Dans un moment comme celui que nous vivons, où la peur de la dérive climatique et les conséquences désastreuses des conflits en cours font peser une menace grandissante sur le sort de l’espèce humaine, la voix de la raison énoncée calmement mais fortement a donc toutes les chances d’être entendue. Voyons donc ce qui se passera à New York la semaine prochaine. Il n’est pas impossible que cette 71ème session de l’Assemblée générale des Nations unies nous réserve quelques surprises.
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