Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
PagailleMardi 1 Novembre 2016 - 12:30 Que les partis de l'opposition, toutes tendances mélangées, se disputent, se déchirent même dans le moment présent, n'a rien qui puisse surprendre les observateurs que nous sommes. Comme chacun d'eux sera contraint de démontrer sa représentativité sur le terrain lors des prochaines élections législatives, il reste très peu de temps à leurs leaders pour asseoir leur autorité sur les formations politiques qu'ils affirment représenter, mais dont la plupart n'ont pas de véritable base électorale. Et dans un pareil contexte la guerre des "go" ne peut que s'amplifier, battre son plein. Le problème, car il y en a un, c'est que les citoyens risquent d'être désorientés par la pagaille qui s'installe dans le camp des adversaires du pouvoir et que le jour du vote venu ils s'abstiennent purement et simplement d'aller déposer leurs bulletins dans l'urne. Une abstention plus ou moins massive qui, d'une part, nuirait à l'image de jeune démocratie que les autorités de la République veulent à juste titre donner dans le cadre institutionnel créé par la Nouvelle République et qui, d'autre part, ôterait une bonne partie de leur intérêt aux débats parlementaires à venir. Dans un pareil contexte que doit-on conseiller aux hommes et aux femmes qui ambitionnent légitimement de jouer un rôle sur la scène politique nationale dans les années à venir ? Ceci qui relève du simple bon sens, mais qui, pour l'instant, ne semble guère figurer en tête des priorités de l'opposition républicaine : organiser une sorte de Conférence nationale où ceux et celles qui ambitionnent de porter haut les couleurs de l'opposition présenteront leur projet de société et leur programme de gouvernement, démontreront la réalité de la représentativité sur le terrain des formations politiques qu'ils dirigent, bref prouveront qu'ils ne sont pas des marionnettes sans assise populaire. La chose est d'autant plus nécessaire que dans un peu plus de huit mois les citoyens congolais seront appelés à élire leurs représentants à l'Assemblée nationale et que seule la formation politique ayant su attirer vers elle suffisamment d'électeurs et d'électrices bénéficiera du statut instauré par la Constitution du 6 novembre 2015. Face à un enjeu aussi important il n'est pas d'autre attitude possible que le sérieux, la compétence, le professionnalisme !
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |