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Regard sur les cinquante dernières années 1965-2015 (3) 1967

Jeudi 28 Janvier 2016 - 15:05

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 C’est au début de l’année 1967, le 5 janvier, que naît Pascaline Makoumbou. Artiste-peintre, elle s’affirme, depuis des années, comme la valeur montante de la peinture au Congo. Pascaline Makoumbou a sillonné le monde pour présenter sa production picturale, portant ainsi haut les couleurs du Congo, son pays.

Du 27 au 30 avril 1967, se tient le deuxième congrès de la Confédération syndicale congolaise (CSC). Paul Bantou remplace Idriss Diallo, le premier secrétaire général de cette organisation des travailleurs. La Confédération syndicale congolaise est née de la fusion des différents syndicats qui ont contribué à la chute du président Youlou en 1963. Le 1er congrès de la CSC a eu lieu le 8 novembre 1964. En favorisant la création de nouveaux syndicats, la Conférence nationale souveraine a, semble-t-il, remis en question son leadership syndical.

On dit, en général, que les révolutions détruisent le caractère organique de la société. La révolution congolaise, nous l’avons dit, dans le Brin d’histoire consacré à l’année 1965, a commencé à dévorer ses enfants. Une dérive macabre qui a laissé de profonds stigmates dans la tête des gens. Mais elle a aussi fait, parfois, preuve d’inventivité. La première Semaine culturelle est l’une de ses fulgurances intéressantes. Du 7 au 16 août, se tient à Brazzaville, la première édition de cette manifestation multidimensionnelle. Son objectif est « de procéder à un inventaire de toutes les valeurs culturelles et sportives aux fins de leur réhabilitation et de leur épanouissement ; faire prendre conscience aux Congolais qu’ils vivent dans un pays détenteur d’une personnalité, d’une dignité et de valeurs culturelles certaines ; il s’agit, par cette manifestation de présenter au public, un panorama des valeurs culturelles du pays dans les domaines littéraire, musical, chorégraphique et artisanal. Cette première édition a permis l’éclosion des sportifs qui ont contribué au succès du hand-ball. C’est lors de cette première semaine culturelle que Ganga Edo et les Bantous de la capitale créent la danse kiri kiri (danser en désordre), inspirée d’une danse traditionnelle. Un an après, à Kinshasa, docteur Nico, en revendique la paternité à travers la chanson intitulée, kiri kiri mabina ya sika. Un hold-up artistique. L’expérience mériterait d’être renouvelée, adossée à la municipalisation accélérée, avec un impact prévisible. Il a fallu attendre près de trente ans pour vivre une autre expérience culturelle significative, avec la création du Fespam (Festival panafricain de musique) dont les résultats mitigés sont, à ce jour, en deçà des espoirs du pays qui en attend plus, en termes de retombées économiques et culturelles.

Le meilleur footballeur de tous les temps, le roi Pelé, avec ses dribbles chaloupés et son extraordinaire maîtrise technique, était, à l’époque de sa splendeur, l’objet d’une véritable adulation du public. Il a influencé de nombreux footballeurs du Congo et d’ailleurs. Certains de ses fanatiques ont eu l’occasion de croiser le fer contre lui, à l’occasion d’une mémorable rencontre au stade omnisport (actuel Massamba-débat). En effet, Pelé a séjourné sur les rives du Congo, à Kinshasa et à Brazzaville, en 1967. Le 7 juin de cette année-là, le Congo, en match amical, rencontre le football club Santos, sous une pluie battante et devant plus de 60.000 spectateurs, trempés jusqu’aux os. Des années après, Foundoux Mulélé, parle de ce match épique, avec des trémolos dans la voix. Il avait réussi l’exploit de faire au roi Pelé, un « tshobo », c’est-à-dire, un petit pont. Teigneux, son adversaire d’un jour, qui lui avait gardé un chien de sa chienne, trouvera l’occasion, au cours de la rencontre, de lui faire,  à son tour, un étourdissant petit pont, à sa grande joie. Malgré tout, cette époque fut belle.

Ordonné prêtre le 31 décembre 1967, à Pointe-Noire, l’abbé Portella effectue son premier ministère pastoral à Kengué (Mouyondzi). Il est né dans la capitale économique du Congo, le 28 juillet 1942. En juillet 2000, le Pape Jean-Paul II le nomme administrateur apostolique ‘’sene plena et ad nutum sanctae sedis’’ ; puis Mgr Louis Portella-Mbuyu est désigné nouvel évêque de Kinkala, en remplacement de Mgr Milandou, nommé archevêque de Brazzaville.

MFUMU

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