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Une journée mondiale du vivre ensembleSamedi 11 Juillet 2015 - 14:00 Le monde par trop violent dans lequel nous vivons est-il devenu incertain et tout simplement dangereux? Si l'on en juge par l'enchaînement de conflits meurtriers en ses différents endroits habités, la réponse est sans équivoque, oui! N'a t-il pas besoin, dans ce cas, d'initiatives multiformes susceptibles de le prémunir d'une chute prévisible? La réponse est probablement aussi oui! Peut-être est-ce à cet ambitieux challenge que s'attaquent les promoteurs de l'Ong AISA (Association Internationale Soufie Alâwiyya). En marge de la dixième édition des Ateliers de la Terre réunis du 6 au 8 juillet, à Chantilly, en France, AISA a profité de cette importante tribune pour sensibiliser à un projet qui lui tient à cœur: celui de voir l'Organisation des Nations unies auprès de laquelle elle a obtenu depuis quelques années le statut d'observateur, instituer "Une Journée mondiale du Vivre ensemble". Comment cette ONG d'essence spirituelle motive-t-elle sa démarche? Prenons-en connaissance à travers cet argumentaire présenté sur le carton qu'elle distribuait aux participants à la rencontre de Chantilly: " La peur de l'autre alimente l'intolérance. La culture du chacun pour soi mène à des conflits politiques, sociaux et environnementaux nuisibles à l'ensemble de l'humanité. Il est essentiel pour le monde que de nouvelles visions émergent. À travers l'art, la culture, l'éducation, la science, la communication, la spiritualité, nous devons ouvrir un nouveau chemin pour une culture de paix". Et de revenir à la charge avec clairvoyance : " Une Journée mondiale du vivre ensemble ne réglera pas tout, mais, c'est, croyons-nous, un jalon utile et important pour nous conduire et nous reconnaître dans le cercle de la fraternité humaine, en synergie l'un avec l'autre et non en opposition l'un contre l'autre". Le "désir de paix", voilà qui fonde la conviction des initiateurs de cet appel adressé à l'Organisation internationale, car pour eux, jamais ce désir n'a été aussi grand dans le moment présent où les antagonismes de toutes sortes semblent insurmontables. Sur leur petit carton, les pétitionnaires de la journée mondiale du vivre ensemble ne disent pas encore de quelle manière sera t-elle célébrée au cas où l'Onu l'aura décrétée. Mais on les imagine pleins de bonnes trouvailles. Retenons néanmoins que le vivre ensemble suppose le bannissement des anachronismes qui sommeillent en l'Homme et le tiennent à distance de son vis-à-vis. Ce sera une bataille de longue haleine au regard des inégalités entre les plus forts et les plus faibles, entre les plus riches et les plus pauvres. Or les fossés catégoriels n'ont jamais cessé de se creuser bien plus que de nos jours. Disons plutôt bonne chance à ce projet fédérateur fondé sur "le désir de paix", mais aussi de partage.
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