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Le référendum ou la sublimation de la démocratieJeudi 15 Octobre 2015 - 15:28 Donner la parole au peuple, tel est le but du référendum, qui repose sur le principe de légitimité. C’est au nom de ce principe que le peuple congolais, appelé à se prononcer pour ou contre la Constitution, soumise au référendum le 28 septembre 1958, se mobilisa massivement en faveur du oui. C’est ainsi que naquit la République du Congo, le 28 novembre de cette année-là. Et, depuis, il y’en eut d’autres. Lors de celui de 1992, par exemple, on n’entendit guère parler de coup d’État. Et, pour cause ! 57 ans, après le référendum fondateur de la République, par un vote massif, le peuple congolais, en toute responsabilité et à bon droit, contribuera démocratiquement, à l’avènement de la nouvelle République souhaitée par tout le monde, y compris, ceux qui sont réfractaires au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Le référendum est une modalité de choix démocratique, qui confère au souverain primaire la possibilité de se prononcer sur son avenir. Les politiques doivent cesser de parler abusivement en son nom, alors qu’il a l’occasion de le faire lui-même. La nouvelle Constitution est le projet d’une République plus juste, plus solidaire et plus équitable. La nouvelle Constitution est aussi l’espérance d’une vie politique harmonieuse qui prend en compte toutes les composantes de la population nationale. Elle « replace » dans la nation ceux qui avaient, dans la Constitution de 2002, le sentiment d’en être exclus (femmes, jeunes, vieux, handicapés, notabilités, opposition, anciens présidents, anciens serviteurs de la nation, etc.). Cette nouvelle Constitution favorise un mouvement centripète. Au-delà des humeurs et des calculs politiciens des uns et des autres, il est clair que sur l’essentiel, elle incarne bien notre désir collectif d’unité, de travail et de progrès partagé. Oui à la nouvelle Constitution ! L’ancienne a rempli sa mission. Les nouveaux enjeux d’un monde en mutation l’ont rendue obsolète. Le peuple congolais doit accueillir favorablement, le nouveau texte constitutionnel qui représente une avancée démocratique indéniable. Il se pose, par la variété de son contenu, comme un élément essentiel de la stabilité et de la paix. Il devrait permettre de tourner la page d’une République mutilée par des conflits à répétition, des reculs sur de nombreux aspects de la vie quotidienne et favoriser la marche vers le développement de notre pays. Au surplus, la nouvelle Constitution autorise l’espoir de voir le Congo demeurer ce havre de paix, qu’il est, depuis quelques années, dans une Afrique centrale minée par l’instabilité et les antagonismes futiles. Le peuple ne doit pas se laisser abuser par les propos sophistes et simplistes de ceux qui se trompent sur l’objet du référendum et pratiquent l’amalgame. Pour ou contre le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 ? Telle est la question. Il ne s’agit, en l’occurrence, de rien d’autre. La mise en perspective des deux textes, l’ancien et le nouveau intrinsèquement, offre la possibilité d’un débat intéressant. L’émotion doit céder la place à la raison. C’est ici, l’occasion d’appeler le peuple congolais à une forte participation au débat et au scrutin. Le référendum est sa façon de reprendre la parole, de faire un choix pour maîtriser son destin, mais, surtout, de l’exprimer par son vote. Le 25 octobre prochain, je l’espère, le peuple congolais doit dire oui en faveur de la nouvelle Constitution, censée améliorer la gouvernance nationale. Le référendum est la sublimation de la démocratie. Le Congo se trouve, aujourd’hui, à un tournant exceptionnel de son existence. Il s’agit de créer une dynamique nouvelle autour de deux idées fortes : la paix et le partage. Le peuple a son mot à dire. N’est-ce pas la démocratie ? MFUMU Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |