Opinion
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RythmeMardi 18 Octobre 2016 - 13:24 Alors que le présent quinquennat a été placé d'emblée par la plus haute autorité de l'Etat sous le signe de la "rupture", l'on ne perçoit pas encore de façon nette les premiers effets de cette politique fondée sur la rigueur. Dans les administrations d'Etat comme dans les collectivités locales et dans les entreprises publiques le mot d'ordre lancé par le président de la République peine à se faire entendre, ce qui a comme conséquence que la majorité des citoyens doute que le changement attendu et espéré devienne un jour réalité. Il n'y a là rien d'étonnant, diront les observateurs les plus qualifiés de la scène congolaise, dans la mesure où l'appareil public est par définition une machine lourde qui ne peut se réformer que lentement. Sans doute, mais de la même façon qu'il a fallu imaginer et faire adopter une nouvelle Constitution pour moderniser nos institutions il faudra, dans les semaines et les mois à venir, prendre les mesures nécessaires pour que la politique de rigueur sans laquelle il n'est pas de "rupture possible" s'impose du haut en bas de l'échelle étatique. D'où l'idée suivante que les observateurs de la scène congolaise expriment avec d'autant plus de chance d'être entendue qu'elle se trouve visiblement partagée par ceux et celles qui ont chez nous un véritable pouvoir de décision : si l'on veut que la "rupture" devienne rapidement réalité il faut que le chef d'orchestre impose à tous les musiciens placés sous ses ordres un rythme précis et veille simultanément à ce que des dissonances ne viennent pas mettre en danger l'harmonie de l'ensemble. Simple affaire de bon sens, dira-t-on, qui incombe au Premier ministre, chef du gouvernement, mais qui est certainement plus difficile à réaliser qu'on ne le croit dans un pays confronté à la dure loi de la rigueur qu'imposent les difficultés économiques présentes et les troubles générés ici ou là par des extrémistes sans foi ni loi. D'où l'idée selon laquelle l'échéance politique majeure que constituera, en 2017, le renouvellement des députés au sein de la chambre basse du Parlement permettra de donner au programme de "rupture" un contenu précis que les citoyens seront invités à approuver massivement. Voyons si cette idée qui n'a rien d'illusoire ni de farfelu sera retenue.
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