Art-Culture-Média
Enfant des indépendances, élevé au rythme de la rumba, le réalisateur David-Pierre Fila a rendu hommage à cet art de vivre dans son film « Sur les chemins de la rumba ». Un voyage dans le temps et dans le monde. Entretien.
Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : On imagine que le réalisateur du film « Sur les chemins de la rumba » est enchanté de voir la rumba consacrée à l’occasion du prochain Festival panafricain de musique (Fespam).
David-Pierre Fila (D.P.F.) : Evidemment. Le film « Sur les chemins de la rumba » a fait le tour du monde, il a été présenté à Cuba, à Porto Rico, au Japon, en Colombie, à New York, à Esmeraldas en Equateur. C’est important que la rumba, qui est reconnue dans le monde entier, soit entrée au patrimoine. Car plus qu’une danse et qu’une musique, la rumba est une façon d’être, une façon de vivre. Nous, qui sommes ... Lire la suite
En marge du Melting Crew, festival de musiques et danses urbaines qui se déroulait à Paris, le 22 mai, Adiac TV a tendu son micro aux acteurs culturels de la "scène africaine".
Koffi de Brazza
La rumba, c’est notre vie, on a grandi avec, elle nous a bercés depuis l’enfance. S’il ne fallait en retenir qu’un, Koffi Olomidé.
Roga Roga
C’est une bonne chose que le Fespam revive après neuf années de pause forcée grâce à la détermination mise par la ministre de la Cultre, Lydie Pongault; par le Premier ministre, Anatole Collinet-Makosso, sous l’égide du chef de l’Etat, Denis Sassou N'Guesso. Nous avons eu le privilège de donner le coup d’envoi, avec de nombreux artistes, à Sibiti, dans une chaude ambiance.
Nestalia Forest, chanteuse congolaise, lauréate du prix de meilleure artiste féminine 2023 aux Melting Crew Awards
Comme tous les Congolais, la rumba ... Lire la suite
Avec le collectif du Bisso na Bisso, Passi a été l’un des premiers artistes à dresser des passerelles entre la « rumba des papas » et les sonorités modernes dites urbaines. Il en explique la démarche.
Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Te souviens-tu de ton premier contact avec la rumba ?
Passi : Je suis né à Brazzaville, je suis né dans la rumba. Je n’ai pas un souvenir particulier car, j’ai l’impression que toute mon enfance a été bercée et baignée dans la rumba.
A l’époque, les groupes jouaient dans des bars, avec des scènes ouvertes, il y avait des fêtes à la maison, donc la musique était omniprésente et la rumba était partout.
L.D.B. : Quelle est l’influence de la rumba dans ta carrière musicale ?
Passi : La réponse est musicale et tient en un nom : le Bisso na Bisso. La rumba a inspiré et rythmé tous nos pas durant cette ... Lire la suite
Les recherches de l’historien-musicographe, rapporteur adjoint du Comité scientifique de la rumba congolaise, démontrent que de son émergence à ce jour, la rumba congolaise, genre musical et dansant spécifique, a connu une évolution remarquable, à travers des mutations formelles, en cascade, adossées à des permanences structurelles vivaces.
Cette démonstration explique que la rumba congolaise doit son éclosion, dès les années 1930, puis sa consolidation stylistique, la décade suivante, à la confluence de plusieurs expressions artistiques, concurremment à Brazzaville et à Léopoldville, agglomérations coloniales bâties, face à face, sur les bords du fleuve Congo, à la hauteur du Stanley Pool, au Pool Malebo.
Pour Charles Bouetoum-Kiyindou, à la base, se trouve la "Proto rumba", autrement dit le brassage des cultures artistiques plurielles des communautés ... Lire la suite
Dans les coulisses de l’admission de la rumba sur sa liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, des hommes et femmes ont travaillé sur ce dossier sous l'égide de l'ambassadeur Henri Ossebi. Les voici.
« Le Destin », film panafricain du scénariste et producteur congolais, Paul Lebon Morel Mouandzibi, sera projeté, pour la seconde fois, à Brazzaville, le 3 juin prochain.
Réalisé par Michael Gandoh, « Le destin » relate l’histoire d’un couple congolo-camerounais, Passi et Cady. Cinq jours après avoir liés leurs vies par les liens sacrés du mariage, Passi, l’époux, perd son emploi.
Pour ne rien arranger, quelque temps après, Cady, l’épouse, accouche d’un mort-né. La mère de Passi qui était hospitalière et généreuse, quand tout allait bien, a commencé à persécuter et mener la vie dure à sa belle-fille, l’accusant d’être la source des malheurs de son fils.
Ce film a pour but d’attirer l’attention des jeunes femmes africaines en général et congolaises en particulier sur la nécessité de prendre le temps de bien connaître le futur conjoint ... Lire la suite
Situé dans l’ex-villa de la regrettée star de la rumba, de Papa Wemba, le musée de la rumba congolaise a ouvert ses portes au public le 24 avril 2022, six ans après le décès de cet artiste sur scène, le 24 avril 2016, à Abidjan, lors de la neuvième édition du Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (Femua).
Depuis le 18 mai, le musée de la rumba a un nouveau directeur national, en la personne de l'anthropologue-musicologue, Franklin Mubwabu, de l’Institut des Musées nationaux du Congo. Après la mort de Papa Wemba, le gouvernement congolais avait acheté sa résidence principale, située à Ma Campagne, quartier huppé de Kinshasa, pour un montant avoisinant 750 000 dollars américains, selon plusieurs médias.
L'objectif était de transformer cette résidence en musée de la rumba, un projet à plusieurs avantages sur le plan économique et touristique. En ... Lire la suite
Journaliste, Cherel Otsamingui est promoteur culturel et président de l’association Bantu culture qui œuvre pour la promotion et la conservation du patrimoine culturel des peuples bantous. Sur le thème « De l’identité à la renaissance de nos cultures », l’association va organiser, du 15 au 23 juillet, à Brazzaville, une exposition collective des différentes œuvres contemporaines, en marge de la deuxième édition de la Foire africaine pour la promotion des cultures. Entretien.
Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C): Pourquoi organisez-vous cette exposition des arts contemporains ?
Cherel Otsamingui (C.O) : Nous organisons l’exposition des arts contemporains dans l’optique d’aider les artistes œuvrant dans ce secteur à se faire connaitre et à vivre à travers leurs arts. Nous voulons participer au développement de leur talent.
L.D.B.C.: Quels ... Lire la suite
Le vernissage, ambiance musicale, de l’artiste Hyanciété Mechack Atama, est placé sous le parrainage de Laurent Petit, en partenariat avec l'hôtel Pefaco, que dirige Alexandre Becher. Cette exposition d’art contemporain va se derouler du 25 mai au 25 juin.
Les codes d’Atama s’inspirent, entre autres, de l’un des artistes les plus célébrés dans le monde de l’Art moderne : Jean-Michel Basquiat, disparu beaucoup trop tôt. Tout comme Basquiat, c’est essentiellement dans la culture urbaine qu’il puise ses sujets ; des représentations de scènes du quotidien de la ville de Kinshasa principalement, ou de sa petite sœur sur l’autre rive du fleuve Congo, Brazzaville. Les motifs récurrents – comme les yeux, les lèvres rouges, les coiffes ou le crâne blanc – ainsi qu’une grande unité de style créent comme une familiarité avec les toiles et les rendent ... Lire la suite
Genre incontournable de la musique dans les deux Congo, la rumba en perpétuelle mutation rythme la vie des habitants des deux rives et demeure la source de multiples pépites musicales fredonnées dans toutes les circonstances à travers les générations.
Cette playlist est non-exhaustive et forcément subjective. Néanmoins, de l’avis des membres du Comité scientifique de la rumba, ces chansons de la rumba sont devenues des classiques
Marie-Louise d’Antoine Wendo ; 1948/Ngoma. Le premier tube.
Para Fifi de Joseph Kabasele, 1953/Opika
Aimé wa Bolingo d’Edo Ganga, 1956
Masuwa de Pamelo Mounka, 1968, les débuts du soukous
Makambo mibale de Mountouari Kosmos