Opinion
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Bras de ferSamedi 13 Janvier 2024 - 17:49 Ils en auront peut-être encore pour longtemps. A l’Union des démocrates humanistes (UDH)-Yuki, la sérénité est loin d’être revenue en dépit de la tenue, le 20 décembre 2023, à Brazzaville, du congrès ayant consacré les nouvelles instances du parti. Aussitôt la page des assises tournée, les dissensions ont repris de plus belle laissant planer davantage le doute installé depuis la disparition de son fondateur, Guy-Brice Parfait Kolélas, en 2021. Contre le nouveau président issu du congrès se dressent d’autres dirigeants qui ne reconnaissent pas à Joseph Badiabo la légitimité de prendre la direction de l’UDH-Yuki. Député à l’Assemblée nationale comme la demi-dizaine de collègues opposés à sa « présidence », ce dernier n’entend pas laisser la place vacante, car pour lui, il importe désormais de regarder devant, le congrès étant une échéance passée et contre laquelle tout procès en révision serait contre-productif. Alors que les autres formations politiques, en prévision des prochaines batailles électorales, mettent tout en œuvre pour resserrer les rangs, l’UDH-Yuki poursuit inlassablement ce combat d’arrière court, qui consiste à individualiser la querelle politique au détriment de l’idéal unitaire. Il semble là-dessus que les médiateurs engagés pour faire entendre raison aux frères « ennemis » ne sont pas parvenus à recoudre les morceaux du tissu déchiqueté. Lors de sa rentrée politique l’année dernière, en dépit des problèmes qui la mine, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale(Upads) s’est projetée vers l’avant en lançant une campagne d’adhésion à travers le pays. Parti de gouvernement comme ses dirigeants le définissent non sans raison, l’Upads doit, en effet, reconquérir l’espace national que les déboires des années antérieures lui ont fait perdre. Ses responsables restent convaincus que le temps leur permettra à nouveau de jouir de la notoriété qui en fit la principale force politique du pays à la fin des années 1990. De son côté, le Parti congolais du travail (PCT) envisage la tenue cette année de son congrès ordinaire, le sixième du genre depuis sa création en 1969. Preuve que l’organisation vit. Dans cette perspective, son état-major mobilise toutes ses instances et organisations affiliées pour se positionner le mieux possible sur la scène nationale. Parti au pouvoir, cela va sans dire, il doit s’assurer de garder de bons rapports avec ses alliés, de regarder au plus près l’action gouvernementale dans ce qu’elle a de bénéfique dans la vie quotidienne des Congolais. A l’aune de la carte politique nationale, trois partis se détachent des autres dans les instances électives : le PCT, l’Upads et l’UDH-Yuki. Le premier ne fait pas mystère de sa volonté de gagner les futures batailles électorales et tenir son rang ; le deuxième a à cœur de fédérer des nouvelles énergies et devra pour cela ressouder son unité ; le troisième, malgré le préjugé de posséder une base mobilisable, se laisse gagner par la division. Va-t-il en sortir ? La question reste posée. Gankama N'Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |