Afrique-Monde
Le président sierra-léonais, Julius Maada Bio, poursuit sa tournée régionale en tant que président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour renforcer la coopération sous-régionale.
Après la Côte d’Ivoire et la Gambie, il s’est rendu cette semaine au Cap-Vert, dans le cadre de ses efforts pour tenter de relancer le dialogue. L’un de ses objectifs : rapprocher la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces trois pays ont officiellement quitté la CEDEAO en janvier 2025, un an après avoir annoncé leur retrait, dénonçant une organisation jugée inféodée à la France et incapable de répondre aux défis sécuritaires de la région.
Malgré ce divorce politique, les discussions entre les deux blocs n’ont jamais été totalement rompues. Libre circulation des ... Lire la suite
Face aux désavantages logistiques et commerciaux, l’Afrique enclavée s’allie à l’ONU et à des initiatives régionales comme le Maroc Atlantique pour transformer son handicap géographique en levier géoéconomique.
Une mutation qui interroge les équilibres régionaux et la gouvernance mondiale. Par-delà les frontières, un nouvel agenda se dessine pour les seize pays africains privés d’accès à la mer. Marginalisés dans le commerce mondial, tributaires de corridors instables et freinés dans leur industrialisation, ces États - de l’Éthiopie au Zimbabwe - concentrent un paradoxe : riches en ressources, pauvres en débouchés. La conférence de l’ONU sur les pays sans littoral, qui vient de se tenir à Awaza, dans le Turkimenistan, a voulu rompre avec cette logique en dévoilant une feuille de route structurante. Derrière la technicité des réformes prônées ... Lire la suite
Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) se félicite de l'approbation du premier traitement antipaludéen spécifiquement formulé pour les nouveau-nés et les nourrissons.
Ce nouveau traitement permettra de combler une lacune importante dans les soins apportés aux plus jeunes et aux plus vulnérables en Afrique. Selon Africa CDC, il offre une option sûre, efficace et adaptée aux nourrissons : son goût sucré facilite son administration. De plus, il est soluble dans le lait maternel.
Rappelons que, jusqu’à présent, il n’existait aucun traitement approuvé pour les nourrissons de moins de cinq kilos. Ces derniers recevaient souvent des doses modifiées de médicaments destinés aux enfants plus âgés, ce qui augmentait le risque de surdosage et de toxicité.
Cette avancée a été possible, notamment grâce à l’implication de ... Lire la suite
En ouverture de sa tournée africaine, le vice‑Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prévost, s’est entretenu, le 18 août, à Oyo avec le chef de l'État, Denis Sassou N'Guesso. L'entretien a porté sur le renforcement des relations bilatérales, la sécurité dans la région des Grands lacs, l'appui au fonds climat pour le bassin du Congo et la volonté d’intensifier les partenariats économiques.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévost, a choisi le Congo pour lancer sa visite en Afrique, soulignant le rôle de « sage » et de stabilisateur régional incarné par le président Denis Sassou N'Guesso. Selon Maxime Prévost, l’expérience et le réseau du chef de l’État congolais permettent d’établir un diagnostic précis des tensions, notamment dans la ... Lire la suite
L’arrestation récente d’un ressortissant français au Mali ravive les tensions persistantes entre Paris et Bamako, sur fond de désengagement militaire, de rivalités d’influence et de méfiance croissante.
Mais au-delà du choc diplomatique, l’affaire met en lumière l’évolution d’une relation complexe marquée par des lectures divergentes de la souveraineté, de la sécurité et de l’ingérence.
Des accusations encore floues
Les autorités maliennes ont annoncé cette semaine l’interpellation d’un Français, présenté comme un agent des services de renseignement impliqué dans une tentative de déstabilisation menée, selon Bamako, par un groupuscule issu des forces de sécurité maliennes. Le communiqué du gouvernement évoque l’implication possible d’États étrangers, sans pour autant nommer explicitement la France. Paris, de son côté, rejette ... Lire la suite
À l’occasion du soixante-cinquième anniversaire de l’indépendance du Congo, les Congolais de France et les amis de leur pays se sont retrouvés à l’esplanade de Suresnes, lieu du rendez-vous estival de la guinguette africaine, en présence de l’ambassadeur Rodolphe Adada.
Presque insolite. En grande première, cette présence remarquée et remarquable dénote de la volonté patriotique de l’ambassadeur de la République du Congo en France, désireux de faire de la Salle Verte de la Chancellerie « Une maison commune » et, par extension, pousser la présence de la diplomatie congolaise au plus près de ses compatriotes en les accompagnant dans leurs activités culturelles, associatives et entrepreneuriales. De Paris, les Congolais ont aussi suivi le slogan national : « Mobilisés dans la paix, ensemble, poursuivons la marche vers le développement ».
La République du Congo était à l’honneur à Madagascar, le 15 août 2025, à l’occasion du 65e anniversaire de l’accession à la souveraineté nationale sous la houlette de Rasata Rafaravavitafika, ministre malgache des Affaires étrangères, et de l’ambassadeur Constant-Serge Bounda, en présence des membres du gouvernement Malagasy, du corps diplomatique, et des Congolais résidant à Madagascar.
Cette cérémonie, placée sous le signe de la fraternité et du renforcement de la coopération entre Antananarivo et Brazzaville, a permis à la ministre malgache d’exprimer sa satisfaction de voir la République du Congo célébrer pour la première fois cet événement en terre malgache, signe d’un approfondissement des relations bilatérales entre les deux pays. «En ma qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo, c’est un ... Lire la suite
Le premier sommet sur l'investissement dans l'eau en Afrique s’est tenu, du 13 au 15 août, au Cap en Afrique du Sud, avec un appel à investir dans l'eau potable pour tous sur le continent. Les participants entendent accélérer la mise en œuvre des programmes d'eau et d'assainissement en Afrique en favorisant la constitution des projets bancables.
Organisée conjointement avec l'Union africaine (UA), l'Agence de développement de l'UA et le groupe international de haut niveau sur les investissements dans le secteur de l'eau de l'UA et du Programme d'investissement pour l'eau en Afrique, la conférence s’inscrivait dans le cadre de la présidence sud-africaine du G20. Elle vise à mobiliser au moins 30 milliards de dollars américains par an pour combler le déficit d'investissement dans le secteur de l'eau et des systèmes sanitaires en Afrique, en créant un environnement ... Lire la suite
Les 185 pays membres des Nations unies, réunis du 5 au 15 août, à Genève en Suisse, n’ont pas réussi à s’accorder sur un accord juridiquement contraignant dans la lutte contre les plastiques. Le calendrier du prochain cycle de négociations n’a pas encore été fixé.
Les négociations visant à élaborer un traité mondial contre la pollution plastique vont repartir de zéro après « l’échec » de la conférence internationale de Genève. Deux blocs se sont opposés lors de ces discussions : le premier bloc, composé du Canada, de la France, de la Suisse et de la Norvège, est favorable à l’interdiction de la production plastique, tandis que le second bloc, mené notamment par l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Iran, a défendu une approche axée sur la gestion des déchets et l’amélioration des infrastructures de collecte, en prônant le principe de ... Lire la suite
Face à Pékin, Ankara et les Émirats, Berlin doit revoir sa copie pour peser en Afrique centrale.
L’Allemagne ambitionne de redéfinir sa politique africaine. Mais en Afrique centrale - du Cameroun à la RDC, en passant par le Tchad et le Gabon - Berlin semble toujours absente des grands projets stratégiques, pendant que la Chine, l’Inde ou les Émirats Arabes Unis redessinent les infrastructures, les mines et les chaînes d’approvisionnement du continent. Pourtant, les besoins sont considérables : urbanisation rapide, accès à l’énergie, digitalisation, valorisation minière. Le Cameroun, par exemple, projette plus de 6 milliards de dollars d’investissements dans ses infrastructures routières et énergétiques d’ici 2030. Or, moins de 3 % de ces projets sont attribués à des entreprises allemandes, contre près de 40 % pour des groupes chinois, selon les ... Lire la suite