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Clash

Mercredi 9 Décembre 2020 - 18:45

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La rupture d’alliance intervenue, le 6 décembre, entre le Front commun pour le Congo et Cap pour le changement était prévisible. Pour la simple raison que le rapport de force entre les deux alliés était si déséquilibré qu'à terme, le président élu, Félix Tshisekedi, et son prédécesseur, Joseph Kabila, allaient tout faire, chacun dans son coin, pour affirmer son autorité.

Garant des institutions mais privé de majorité à l’Assemblée nationale dont est issu le Premier ministre, chef du gouvernement et moteur central de la mise en œuvre des grandes lignes de l’Exécutif durant le mandat présidentiel, le leader de CACH, Félix Tshisekedi, souffrait d’une certaine absence de légitimité du fait du poids écrasant de son partenaire.

Avec trois cent cinquante députés à son actif, contre seulement quarante-huit pour la coalition soutenant le chef de l’Etat, le FCC gardait une haute main sur le pouvoir législatif et une influence certaine sur la grande administration civile et militaire. Cela peut expliquer la levée de boucliers qui avait suivi, quelques semaines en arrière, les nominations au sein des forces armées du pays par le président Tshisekedi au moment où son Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, se trouvait en mission à l’intérieur du pays.

La relative bonne entente affichée depuis deux ans par le président de la République et son prédécesseur et allié ne pouvait résister longtemps aux pressions de leurs partisans. D’un côté, ceux qui venaient d’accéder au pouvoir à travers la personne du président de la République étaient dans leur bon droit de l’exercer pleinement, de l’autre ceux que le jeu de la majorité maintenait au pouvoir à travers le contrôle de la chambre basse du parlement étaient eux également en droit de peser sur le cours des événements.

Il n’a échappé au regard de personne qu’ayant prêté serment le 24 janvier 2019 et nommé son Premier ministre, le 20 mai, Félix Tshisekedi n’a dévoilé son équipe gouvernementale que six mois plus tard, le 26 août. Les rumeurs plus ou moins soutenues, dont Kinshasa, la capitale du pays, a le secret revenaient de jour et de nuit sur une mésentente cordiale qui s’était établie entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. Jusqu’à la fin de partie décrétée le 6 décembre.

En RDC même et ailleurs, les gens se demandent que leur réservent les deux hommes aux parcours très différents que la politique a unis quasiment contre toute attente au lendemain de la présidentielle plutôt très mouvementée du 30 décembre 2018 ? Que leur réservent Félix et Joseph ?

Les Dépêches de Brazzaville

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