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Mardi 2 Août 2016 - 13:52

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Très symbolique de la révolution qui se prépare au Congo - et donc très remarqué - a été l'appel en faveur de l'agriculture que Denis Sassou N'Guesso a lancé vendredi à ses ministres au terme d'un Conseil des ministres consacré pour l'essentiel à la mise en valeur des ressources pétrolières et gazières de notre pays. Notre quotidien ayant fortement relayé ce message nous ne reviendrons pas ici sur les problèmes de fond qu'il soulève et tout particulièrement le changement de mentalités qu'il provoquera dans une société qui tirait depuis des lustres sa prospérité de la seule exploitation des hydrocarbures.

Il nous parait important, en revanche, de souligner que le message adressé indirectement au peuple congolais lors de ce conseil gouvernemental ne se concrétisera que si, dans le même temps où les exploitations agricoles se développent, un puissant mécanisme de conditionnement et d'acheminement des produits de la ferme vers les centres urbains se met en place. À quoi, en effet, servirait la multiplication des centres de production petits et grands sur toute l'étendue de notre territoire si les céréales, les fruits, les légumes et les agrumes, la viande, les poissons ne peuvent être vendus rapidement là où vivent les consommateurs ? Or, chacun est à même de le constater dans son environnement immédiat, nous en sommes aujourd'hui très loin, ce qui explique pourquoi l'économie congolaise a tant de mal à décoller.

Si la plus haute autorité de l'Etat a cru bon de lancer aujourd'hui cet appel à la mobilisation agricole c'est parce qu'au terme de quinze longues années de travaux titanesques le Congo s'est doté des infrastructures de communication qui permettent aux personnes et aux biens de circuler sans encombre du nord au sud et de l'est à l'ouest du territoire national. Impossible à concrétiser jusqu'à une date récente en raison de l'enclavement d'une bonne partie des départements, le développement agricole ne relève plus du mythe ou de l'utopie, mais de la réalité concrète. Le temps est donc venu d'en convaincre les Congolais eux-mêmes.

S'il est vrai que l'on ne change pas les mentalités d'un coup de baguette magique il l'est tout autant, sinon plus, que la perspective de vivre mieux est l'un des plus puissants ressorts du progrès économique. Nous en sommes à ce stade.

Les Dépêches de Brazzaville

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