Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
AttentatsSamedi 16 Janvier 2016 - 11:15 Il ne se passe plus de jour, désormais, sans qu’un homme, une femme, un jeune se fasse exploser dans un lieu public ou assassine ses semblables au Proche et au Moyen-Orient, en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique Latine, en Amérique du Nord. Aucun continent n’est épargné, aucune grande ville n’est à l’abri de cette vague de violence aveugle qui gagne peu à peu l’ensemble de la planète et qui constitue certainement aujourd’hui la menace la plus concrète, la plus immédiate à laquelle la société moderne se trouve confrontée. La menace étant diffuse, la violence aveugle et la motivation des tueurs obscure même si la plupart des attentats sont commis au nom d’Allah, l’on en vient à se demander si ce n’est pas précisément cette société, ce mode de vie qui engendrent le déferlement de violence auquel nous assistons. Trois mouvements paraissent, en effet, se combiner pour permettre au fanatisme religieux de semer la terreur : le premier est la déstabilisation de régions entière comme le Levant due pour une large part à l’intervention anarchique des grandes puissances ; le deuxième est l’accélération de l’urbanisation qui crée partout des zones misérables et surpeuplées où la violence impose sa loi ; le troisième, le plus puissant et donc le plus dangereux, résulte du développement des moyens de communication modernes qui permettent aux êtres humains les plus fous de communiquer, de se radicaliser et de préparer en silence les pires agressions. La montée en puissance brutale des mouvements extrémistes pose au monde dans lequel nous vivons aujourd’hui des problèmes qu’aucun Etat, aucun gouvernement n’a vu venir. Elle doit conduire, sur les cinq continents, à une réflexion collective et à une mutualisation des moyens de renseignement, mais aussi des forces de l’ordre qui permettront de lutter efficacement contre la folie meurtrière des « fous de Dieu ». Ne nous cachons pas la tête dans le sable pour ne pas regarder la vérité en face, ce qui se passe aujourd’hui à Paris, à Istanbul, à Djakarta, à Ouagadougou se produira demain chez nous si nous ne prenons pas dès à présent les dispositions nécessaires pour prévenir et combattre le danger. Jamais l’anticipation et la prévention n’ont été aussi importantes dans l’art de gouverner. Chez nous comme partout ailleurs dans le monde. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |