Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Regard sur les cinquante dernières années(1965-2015) (10) 1974Jeudi 17 Mars 2016 - 14:13 Politique, sport et musique constituent la trame de cette année 1974. Louis Akouala « machine de guerre » (1942-1974), joueur de l’Etoile du Congo décède le 20 janvier 1974, à Brazzaville. L’espace, laissé vacant à la suite de la destruction du village Bonga (actuel Luna Park), est dénommé, par les équipes de foot-pelote, Stade Louis-Akouala. Le 10 octobre dernier, c’est au Stade Louis-Akouala de Gamboma, bondé, que le candidat Denis Sassou Nguesso a tenu son meeting de campagne. Son directeur de campagne dans cette ville, Hugues Ngouélondélé, a mobilisé une population enthousiaste venue acclamer son champion. Plus tard, dans l’année, c’est au tour de l’équipe des Diables Noirs d’être foudroyée. Germain Dzabana Jadot meurt. Footballeur émérite, il est arraché à la vie le 12 août de la même année. Quelques jours après, le 31 août s’ouvre la Conférence des 16. Elle regroupe les chefs d’Etat des pays d’Afrique centrale et orientale. Une cité des seize est construite à Moukondo, la Cité des Seize qui devient Cité des 17. Très vite, la vie reprend son cours, faisant de 1974, une année foisonnante du point de vue musical et sportif. De nombreux orchestres de jeunes naissent dans tous les quartiers de Brazzaville. Bilenge Sakana, créé par les transfuges du groupe vocal Les Orphelins, renforcés par Michel Ndouniama, auteur-compositeur. Sirando est l’une des premières chansons de cet orchestre, mise sur le marché du disque. Lolango, Mayindombé et la danse Moutsoka déboule chez Faignond, Institut, Ndimbola Lokolé, Mushamba de Kongoléla et Jo Leb Mbouma, Les Grands As, Suze Yema, l’Orchestre de la Jeunesse, le Ballet Lemba de Michel Rapha, à Paris. Un Congolais, Sam Samba, ouvre un magasin de ventes de disques, dénommé Authentic Music, à Paris, rue La Fontaine au Roi. Il fait figure de pionnier dans le domaine de la diffusion de la musique congolaise dans la capitale française. Création de l’Université de Brazzaville, anciennement Centre d’enseignement supérieur de Brazzaville), par ordonnance n°29/74 du 4 décembre 1974. Elle met fin à la fondation de l’enseignement supérieur en Afrique centrale (Fesac), créée par la convention du 11 décembre 1961. En rétorsion d’un mouvement de contestation des étudiants de l’université, Marien Ngouabi, président du comité central du Parti congolais du travail (PCT) et président de la République expédie les étudiants dans ce qu’il a appelé « Chantier vacances ». Pour des travaux d’utilité publique, un contingent est envoyé à Jacob, un autre à Ouesso et, enfin, le dernier contingent, à Impfondo pour travailler à Mokeko. Au-delà de l’aspect punitif, cette opération a eu le mérite de brasser les étudiants de toutes les facultés de l’université qui, d’ordinaire, évoluent par chapelle, en fonction des filières. Elle a aussi permis aux étudiants de découvrir l’hinterland. Les chantiers vacances, n’ont, hélas, pas survécu à cette première édition. Poaty, François Ibara et Firmin Ndinga sont à divers titres, responsables du camp de Ouesso. Oscar Ewolo, lieutenant à l’époque, est l’instructeur militaire. Je me suis retrouvé dans cette ville en compagnie de Jean Jacques Koud, Onko Antoine, Claude alias Madrandelé Tanzi, entre autres. Marien Ibata, directeur régional de la Banque commerciale congolaise (Bcc), le docteur Massembo, médecin-chef, enfants de Poto-Poto, et Mamadou Alabi, riche commerçant du cru, furent, en ce qui me concerne, de précieuses personnes-ressources. C’est le lieu de rappeler que la cité de Ouesso était coupée de Brazzaville, du fait de son éloignement. Un ou deux vols par semaine la reliait à la capitale. Cette bourgade embryonnaire, n’a rien à voir avec la belle ville qu’elle est devenue par la magie de la municipalisation accélérée. La route, hier inimaginable, est aujourd’hui une réalité. Désormais, Ouesso est reliée à Brazzaville et Pointe-Noire. Ce que le colon n’a pas réussi, Denis Sassou l’a fait. Une prouesse. En sport, le Club athlétique Renaissance Aiglons (Cara) remporte la 10ème Coupe d’Afrique des clubs champions de football, le 13 décembre 1974, en battant en finale Mehalla (Egypte) par 2 buts à 1. Du 27 au 30 décembre 1974 se tient le 2ème congrès ordinaire du Parti congolais du travail (Pct). Marien Ngouabi est reconduit en qualité. En cette année 1974, naissent, Gypsie Mbani (12 mai), Arsène Touba dit Régis (19 juillet) et Elenga Laka Bienvenu Dominique dit Doudou Copa. Ainsi va la vie au Congo.
MFUMU Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |